Le monde selon Rousseau et Darwin. (Tommy Lévesque).
Jean-Jacques Rousseau et Charles Darwin sont deux philosophes très
connus pour leur manière particulière de voir le monde. Rousseau
était un naturaliste empiriste, puisqu’il rejetait les idées innées et
avait parfois recours à la méthode scientifique. Il a vécu à l’époque
du siècle des Lumières, époque caractérisée par une vision nouvelle
et élargie du monde. C’est une période de pensée moderne où la
raison éclaire les hommes, alors qu’on fait de moins en moins appel
à Dieu. Darwin, lui, est un naturaliste pur et dur, car il expliquait
des phénomènes naturels à l’aide de causes naturelles. Il a vécu au
temps de la révolution industrielle, époque où le capitalisme s’est
consolidé en Europe et en Amérique du Nord. De plus, il y eut aussi
l’apparition de mouvements socialistes et des milieux ouvriers
pendant cette révolution. Ces deux auteurs ont des visions
semblables et différentes sur le thème de la nature, c’est pourquoi
je vais comparer leurs théories et prendre position sur l’un de ces
deux auteurs.
Tout d’abord, présentons la conception philosophique de Rousseau.
Ce dernier énonça la théorie de liberté et perfectibilité. Il a dit
que l’homme était libre et malléable positivement, mais aussi
négativement. Il avait une conception de l’homme au
commencement de l’humanité, c’est-à-dire à l’état naturel,
originel. À cet état, l’homme est libre, perfectible, seul et doté
d’amour de soi et de pitié. Toutefois, selon lui, l’homme s’est
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dénaturé vers l’état social, en vivant en groupe, mais en étant
égoïste. Des raisons expliquent ce changement, tels les
catastrophes. Pour les surmonter, l’homme a découvert qeu c’était
plus facile en groupe. Suite à cela, des familles se sont formées, et
elles sont devenues sédentaires. Puis, pour subvenir à ses besoins
de se nourrir, ils ont commencé la pratique de l’agriculture et, pour
se protéger, ils se sont fabriqués des armes. Pour remédier à cet
état social dénaturé, Rousseau a trouvé deux solutions, soit le
contrat social, qui dicte la volonté générale commune au bon
citoyen en créant des lois qui représentent ce citoyen. Puis,
l’Émile, qui énonce des principes de base de l’éducation de l’enfant
en lui apprenant les bonnes manières afin d’empêcher qu’il
développe chez lui les vices de la société.
Ensuite, parlons de la théorie de l’évolution de la matière de
Darwin. Selon lui, être humain et animal sont faits de la même
matière. Ils auraient évolué différemment grâce à la sélection
naturelle. Ce principe vient du fait que tout être n’est pas apte à
survivre dans un milieu. En effet, ce serait seulement l’être doté
des caractéristiques requises pour un milieu qui y survivrait, et les
autres seraient éliminés. C’est la nature qui fait son tri. Puis, est
apparue la théorie du darwinisme social (Francis Galton et Herbert
Spencer), qui affirme qu’il y ait une hiérarchie biologique dans la
nature et que le plus apte est aussi le plus fort. Darwin s’oppose à
cette conception.
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Maintenant, comparons les dires de ces deux philosophes sur le
thème de la nature. D’abord, il y a une ressemblance entre
l’homme de l’état de nature de Rousseau et un animal. En effet,
l’homme à l’état de nature ressemble à une bête sauvage, puisqu’il
ne sait pas communiquer et ne connaît pas les bonnes manières.
Donc, il ressemble vraiment à un animal et Darwin dit que l’homme
est de la même matière que l’animal, alors on peut faire un
rapprochement. Toutefois, il a été prouvé que l’homme à l’état de
nature est une fiction. L’homme est définitivement fait pour vivre
en société. Bref, ce qui différencie l’homme de l’animal est la
liberté, puisqu’une personne est libre d’agir ou non, alors que
l’animal est soumis à ses instincts. En second lieu, les théories de
Rousseau et Darwin sont semblables, car les deux parlent
d’évolution, de changements. Selon Rousseau, l’être humain est
perfectible, donc il peut changer. Darwin, lui, parle de l’évolution
humaine en général, à partir de l’homme préhistorique jusqu’à
l’homme moderne. Toutefois, la perfectibilité est à l’origine de
tousl esm alheursd el as ociété. D onc,o np eutd ireq uel a
différence est que Darwin parle d’une progression, d’une évolution
positive, tandis que Rousseau affirme que l’homme a dégénéré,
qu’il ne s’est pas amélioré.
Pour ma part, je suis pour la sélection naturelle de Darwin, mais
seulement dans la faune et la flore. Je suis convaincu qu’un animal
ne survivra pas à son milieu s’il est défavorisé. Par exemple, les
rongeurs de couleur pâle vont se faire repérer facilement par les
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oiseaux de proies. De plus, dans la nature, l’effet réversif des
instincts sociaux n’existe pas. Il n’y a donc aucune pitié, chacun
lutte pour sa survie. Finalement, je suis en accord avec Darwin
lorsqu’il dit que nous sommes faits de la même matière que les
animaux. Au début de l’humanité, il n’y avait ni l’un ni l’autre.
Nous et les animaux sommes donc la mutation différente du premier
être sur terre. De plus, des recherches ont démontré que
l’embryon humain ressemblait étrangement beaucoup à ceux de
certains animaux. Et on ne peut pas renier le fait que 98 % de notre
génétique est commune à celle du chimpanzé. (914 mots).
Tommy Lévesque.
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