A propos de Jean-Jacques Rousseau et Thomas Hobbes

 

 

Introduction.

 

Lors de la discussion sur la définition et la genèse de la Société civile, deux questions m’étaient posées par monsieur Gahururu, homme politique et membre fondateur d’un parti politique. A savoir, en quoi sont classiques les oeuvres de JJ Rousseau et de Thomas Hobbes. Et si j’adhère à leurs philosophies. Avant de répondre, j’exprime un regret.

 

J’aurais plutôt souhaité entendre sa vision sur la société civile. Pour quatre raisons. D’abord il est un homme politique et son regard sur la société civile intéresse plus d’un. Secundo, c’est  un intellectuel confirmé. Tertio, il a une expérience de la vie, que ce soit son passage dans la fonction publique (Ministères) ou dans le privé (banque) etc. Et enfin, puisque aujourd’hui il est volontairement ou involontairement en dehors du pays, sans à proprement parler d’exil que ses autres compatriotes ont expérimenté durant trente cinq ans (1959-1994), cela a pu l’enrichir d’avantage.

 

Néanmoins dans ce monde et sur rwanda-l spécialement, il y a ceux qui donnent et ceux qui reçoivent. Je préfère être du premier groupe, même si ce que je donne n’est rien  par rapport au don suprême. C’est-à-dire, ceux qui ont donné leur vie pour la patrie. Sur ce point, je me distance déjà de Hobbes pour qui, le mal absolu est la mort. Car, pour lui, le normal art est la peur de la mort. J’y reviendrai plus loin.

 

Par contre, je me rapproche davantage de Jean-Jacques Rousseau pour qui le mal est l’inégalité et l’absolutisme. J’y reviendrai également.

 

Définition du classique

 

Parlons d’abord de la notion du classique. Pour se comprendre, il faut avoir le même sens des mots ou la même définition des termes utilisés.

 

Est classique ce qui est considéré comme un modèle du genre : ouvrage devenu classique. Celui qui a traversé les époques donc qui est la base géniale.

 

Il s’agit aussi d’auteur ou d’ouvrage qui peut servir de modèle dont la valeur est universellement reconnue.

 

Classique comprend enfin ce qui est relatif à l’antiquité gréco-latine ou aux grands auteurs et à l’art du XVII ème siècle par opposition à romantique ou baroque.

 

Ainsi je réponds à la première question.

 

Et voici les oeuvres classiques de Jean-Jacques Rousseau : L’Emile, le contrat social, les Confessions et les Rêveries du promeneur solitaire.

 

Voici les classiques des Sciences sociales de Thomas Hobbe : De la nature humaine; De Cive: Le citoyen ou les fondements de la politique; Léviathan: Traité de la manière, de la forme et du pouvoir ecclésiastique et civil.

 

C’est de ces oeuvres et de la revue de la littérature (comme tout scientifique qui se respecte) que je tirerai les citations qui vont m’approcher ou m’éloigner de ces auteurs. Ainsi avec nuance, je commenterai ces citations pour répondre à la deuxième question à savoir si j’adhère à la philosophie de Jean-Jacques Rousseau ou la philosophie de Thomas Hobbes ou pas.

 

Il faut savoir que ces personnalités sont marquées aussi par leur temps et les problèmes que traverse leur période. Ainsi par exemple Thomas Hobbes (1588-1679) vit au moment où l’Angleterre s’est séparée de l’Eglise catholique romaine. D’où son horreur à propos de  l’obéissance aveugle.

 

Jean-Jacques Rousseau (1712-1778)

 

Jean-Jacques Rousseau est considéré comme le philosophe le plus brillant de son époque, mais aussi instable (car persécuté, d’où la peur), par beaucoup d’auteurs étrangers et dans le monde. Toute proportion gardée, il me rappelle quelqu’un sur rwanda-l dont l’absence prolongée est regrettable.

 

Quelques citations me rapprochent de Jean-Jacques Rousseau en tant qu’homme libre.

 

«La vérité générale et abstraite est le plus précieux de tous les biens. Sans elle, l’homme est aveugle.

 

Elle est l’œil de la raison. C’est par elle que l’homme apprend à se conduire, à être ce qu’il doit être, à faire ce qu’il doit faire, à tendre à sa véritable fin.» (tiré des Rêveries du promeneur solitaire.)

 

Qui dit mieux pour inspirer Sema Kweli?

 

Dans son œuvre «Philosophie morale et politique», il développe un discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes.

 

Voici d’autres citations qui me rapprochent de Jean-Jacques Rousseau:

 

«Je ne suis pas un grand philosophe et ne me soucie point de l’être; mais j’ai quelque fois du bon sens et j’aime toujours la vérité.» (Dans l’Emile.)

«L’homme est né libre, et partout il est dans les fers.»

«Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître, s’il ne transforme pas sa force en droit et l’obéissance en devoir.»

Je souscris à la reconnaissance des droits et des devoirs des citoyens.

 

«La plus ancienne de toutes les sociétés et la seule naturelle, est celle de la famille.»

 

J’y souscris entièrement d’autant plus que ma petite famille : épouse et enfants, sont l’une de ma raison de vivre.

 

«Il n’est pas bon que celui qui fait les lois, les exécute ni que le corps du peuple détourne son attention des vues générales, pour la donner aux objets particuliers. Rien n’est plus dangereux que l’influence des intérêts privés dans les affaires publiques et l’abus des lois par le gouvernement est un mal moindre que la corruption du législateur, suite infaillible des vues particulières.»

C’est une leçon de la démocratie, des séparations des pouvoirs législatif et exécutif de la démarcation entre les affaires publiques et les intérêts privés.

 

J’y souscris à 100%.

 

Le Contrat SOCIAL ou principes de droit politique lui apporteront des ennemis. Ce livre fût brûlé car tendant à détruire la religion chrétienne et tous les gouvernements. Jean-Jacques Rousseau inaugure par cet ouvrage la société civile laïque.

«Trouver une forme d’association qui défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé et par laquelle chacun s’unissant à tous n’obéisse pourtant qu’à lui-même et reste aussi libre qu’auparavant.»

 

Tel est le problème fondamental dont le contrat social donne la solution.

 

Enfin chacun se donnant à tous ne se donne à personne, et comme il n’y a pas un associé sur lequel on n’acquiert le même droit qu’on lui cède sur soi, on gagne l’équivalent de tout ce qu’on perd, et plus de force pour conserver ce qu’on a.»

 

Voici l’un des arguments qui me pousse à poursuivre mes réflexions sur le partenariat des citoyens. Avec le concours des spécialistes dans chaque matière je l’espère. Ce concours consistera à des critiques constructives que ce soit du domaine de l’économie, de l’éducation, des sciences, de l’informatique etc.

 

De l’état civil ou le civisme.

 

«Ce passage de l’état de nature à l’état civil produit dans l’homme un changement très remarquable, en substituant dans sa conduite la justice à l’instinct, et donnant à ses actions la moralité qui lui manquait auparavant. C’est alors seulement que la voix du devoir succédera à l’impulsion physique et à l’appétit, l’homme, qui jusque là n’avait regardé que lui-même se voit forcé d’agir sur d’autres principes, et de consulter sa raison avant d’écouter ses penchants.»

 

Voilà encore une raison qui me rapproche de Jean-Jacques Rousseau et me distance de Thomas Hobbes qui est individualiste (voir plus loin.)

 

«Dans tous les gouvernements du monde, la personne publique consomme et ne produit rien. D’où lui vient donc la substance consommée? Réponse : du travail de ses membres.»

 

J’ajouterai des impôts pour l’heure actuelle. Voilà pourquoi nos dirigeants africains ne sont ni anges ni démons et que l’homme politique du nord au sud, de l’est à l’ouest, reste le même. Il faut travailler sur d’autres tableaux pour changer les choses. C’est la mission de la société civile dont je fais parti.

 

«Il y a trois sortes d’aristocratie, naturelle, élective, héréditaire. La première ne convient qu’à des peuples simples, la troisième est le pire de tous les gouvernements (c’est un républicain qui parle ici et c’est un clin d’œil à nos monarchistes impénitents ou faisant semblant.), la deuxième est la meilleure: (élective) C’est l’aristocratie proprement dite.»

 

Je le comprends dans le sens de l’aristocratie formé par le pari sur l’intelligence. C’est l’élitisme qu’on trouve chez un Birara malgré ces détracteurs. Ici Jean-Jacques Rousseau se rencontre avec Thomas Hobbes qui dit que pour s’en sortir les hommes doivent être intelligents. (Voir plus loin).

 

«Il ne faut pas multiplier en vains les ressorts, ni faire avec vingt milles hommes ce que cent hommes choisis peuvent faire encore mieux.»

 

Cette réflexion rapproche l’adage de nos ancêtres du Nord du Rwanda: uburo bwinshi ntibugira umusururu.

 

Le résumé de la pensée de Jean-Jacques Rousseau comporte deux questions essentielles:

- Une question de faits: C’est le problème de l’origine des sociétés.

- Une question de droit: C’est le problème du fondement de l’autorité politique.

 

Thomas Hobbes (1588-1679)

 

Pour introduire Thomas Hobbes, je laisse Jean-Jacques Rousseau lui-même le présenter:

«De tous les auteurs chrétiens, le philosophe Hobbes est le seul qui ait bien vu le mal et le remède, que l’esprit dominateur du christianisme était incompatible avec son système, et que l’intérêt du prêtre serait toujours plus fort que celui de l’Etat.

 

Voici quelques citations de Thomas Hobbes pour situer l’homme et son oeuvre:

«L’homme est sociable non par nature mais par accident.»

Ici, il est aux antipodes d’Aristote pour qui l’homme est un animal naturellement social et d’ailleurs aux antipodes de nos anciennes sociétés africaines. C’est pourquoi je me démarque de T. Hobbes.

 

«L’homme est un loup pour l’homme. L’état nature est l’état caractérisé par la guerre de tous contre tous.»

Chacun appréciera. Ce qui est vrai c’est que la vie est un combat : «struggle for life»

Pour Hobbes, le Bien est incertain. C’est l’incompatibilité des opinions sur le Bien qui a produit le mal absolu.

 

«Dans cette guerre de tous contre tous dans laquelle l’humanité est toujours sur le point de tomber, les pires actions ne peuvent être considérées comme des fautes ou des pêchers. Dans une situation où la vie de chacun est perpétuellement en danger, tous les actes sont couverts par le légitime défense.»

 

Chacun appréciera à sa façon cette phrase.

Personnellement, je ne suis pas d’accord car cela ouvre la porte au génocide.

 

«Le Bien et le Mal n’auront de sens que lorsque la puissance publique promulguera des lois qui définissent ces notions.»

Je suis d’accord. D’où l’importance d’une bonne constitution et d’une assemblée législative consciencieuse, responsable et intelligente.

 

«Les hommes, s’ils veulent être satisfaits, sont contraints à être intelligents.»

D’où l’importance de l’éducation, de la lutte contre l’analphabétisme dans nos pays et contre la manipulation  des ignorants surtout sur Internet.

 

«Chacun devra s’engager par contrat avec chacun à renoncer à son droit illimité. La seule garantie possible du contrat est dans la menace du châtiment qui sanctionnera toute violation.»

Thomas Hobbes est contre l’impunité. J’approuve.

Puisque le Bien est incertain, pour Hobbes, le droit prend la place du bien. Le droit qui naît de la nécessité de fuir le mal.

 

«Le droit de l’individu est le langage et la valeur du libéralisme.»

«Les hommes sont égaux dans l’état de nature, le plus faible peut toujours tuer le plus fort.»

C’est le principe de Gatebe Gatoki de nos ancêtres rwandais.

«Ce qui est naturel ou substantiel, c’est l’égalité des sans pouvoirs.»

Rubanda rugufi. La vraie majorité est la majorité des femmes et des pauvres dans nos pays notamment au Rwanda après le génocide. Chacun appréciera à sa façon et y mettra  son commentaire.

 

«Le dépérissement de l’Etat et son absorption dans la société civile d’une part et l’absorption de la société civile par l’Etat, de l’autre.»

Il s’agit ici de la matrice de la distinction entre la société civile et l’Etat pour Thomas Hobbes.

 

«La volonté est chose de l’individu, elle ne peut être représentée.»

Hobbes est rigoureusement individualiste. Comme la plupart de nos politiciens.

 

«L’homme est l’être qui est capable d’obéir à une loi qui s’est elle-même imposée.»

L’importance du pouvoir législatif et d’une bonne constitution est encore une fois soulignée dans cette phrase.

 

«L’obéissance n’est légitime que lorsqu’elle est fondée sur le consentement de ce qui obéit.»

Je suis d’accord du moment qu’il ne s’agit pas d’obéir à un imbécile ou à un ignorant et surtout pas à un meurtrier. Pendant le génocide, beaucoup ont tué par obéissance à l’autorité. La difficulté est de prouver aujourd’hui ceux qui l’ont fait par consentement ou par obligation.

 

Pour Hobbes et Rousseau, l’homme devient «maker» de sa propre humanité.

 

Hobbes et la religion.

 

«Ce sont les êtres impuissants qui ont crée l’homme pour remédier à leur faiblesse.»

On a tendance à croire en Hobbes quand on pense au génocide des innocents. Plutôt que de croire au Dieu tout puissant qui est capable d’arrêter les massacres les plus absurdes, les plus inhumaines. On est parfois enclin à adhérer au pessimisme de Thomas Hobbes.

 

Cependant nos valeurs traditionnelles rwandaises sont diamétralement opposées à cette vision d’une part Imana y’u Rwanda mais d’autre part une société qui était basée sur le courage, l’honneur, la probité et la loyauté.

Nos ancêtres conquérants n’avaient pas ce pessimisme de Hobbes.

 

«Le nom d’infini ne nous fournit pas l’idée de l’infinité divine, mais bien celle de nos propres termes et limites.»

Ainsi Hobbes réfute la grande thèse cartésienne que l’idée de Dieu, l’idée de l’infini nuise en nous sans être produite par nous, déborde l’entendement fini peut contenir. C’est encore une fois l’aspect pessimiste de Hobbes.

Nos sociétés africaines sont de nature optimiste. En plus l’essor ou l’émergence des abarokore va dans le sens opposé à celui de Thomas Hobbes.

 

«La nature de Dieu nous est insaisissable. Nous ne comprenons rien de ce qu’il est, comprenant seulement qu’il est.»

A chacun d’apprécier à sa façon.

 

Parlant des hommes de l’Eglise, Hobbes dit ceci:

«Les hommes (de l’Eglise) sont volontiers menteurs et la haute idée qu’ils ont de leur sagesse les conduit souvent à se croire inspirés de Dieu. Par pur désir du pouvoir.»

Chacun appréciera. Sans commentaires de ma part.

 

«Empêcher l’individu de redevenir fidèle de la vieille Eglise.»

Voilà la hantise de Hobbes.

Je pense qu’il a écrit ceci dans le contexte de l’Angleterre qui s’était séparée de Rome et que le roi d’Angleterre était devenu le chef spirituel de l’Eglise protestante comme chez les musulmans le grand Imam est le chef spirituel qui n’obéit pas au pape.

 

«A qui faut-il obéir? Celui qui a le droit d’exiger à tous les droits.»

C’est l’absolutisme de Hobbes. C’est à se demander si les leaders des mouvements de libération ont lu Thomas Hobbes. Qu’en pense Mugabe, Museveni et les autres?

On peut comprendre l’absolutisme dans des situations exceptionnelles de courte durée pour sauver un pays du naufrage. Autrement dit, au-delà de cette période, le pouvoir absolu corrompt absolument. Jean-Jacques Rousseau est lui contre l’absolutisme.

 

«La loi promulguée n’est que cet artifice qui empêche les hommes - atomes de se heurter, non de se mourir.»

Tiré de la législation et Etat de droit.

«La loi est comme la haie qui empêche de s‘égarer dans le champ du voisin pour marcher sur le chemin.

Elle se borne à garantir la coexistence pacifique.

Démocratie et Libéralisme s’articulant sans se contredire.» (Léviathan)

Pour Hobbes, le pouvoir absolu du souverain n’est pas contradictoire avec la liberté des sujets.

 

«L’idée démocratique de la souveraineté et l’idée libérale de la loi sont contradictoires dans ce qu’ils ont chacune de positif, mais parfaitement compatibles dans ce qu’elles ont de négatif.»

A chacun d’apprécier selon sa vision.

 

«Il n’y a pas de vérité des choses indépendamment du langage, c’est-à-dire tout est langage.»

 

Hobbes se demande comment le langage rend possible la structuration de la pensée. Il l’exprime par :

 

1) La métaphyse de la séparation.

Le système Hobbesien du savoir comporte trois sciences:

a)      a)       La physique.

b)      b)       L’éthique.

c)      c)       La politique.

 

Et l’on verra l’exigence de Hobbes à soumettre la philosophie à un traitement rigoureusement logique comme la pensée mathématique.

 

2) Le divorce de l’être et du paraître.

Voici la fiction annihilatoire qui est le point de départ de la philosophie de Hobbes:

«Que reste-t-il au juste si je ferme les yeux, faisant comme si le monde autour de moi n’existait plus?»

C’est dire que la connaissance ne porte pas sur le monde mais sur des représentations. Hobbes choisit l’interprétation matérialiste.

 

3) Le mot contre la chose: La cassure prédicative.

«Il n’y a rien d’universel dans le monde, en dehors des dénominations, car les choses nommées sont toutes individuelles et singulières.»

Hobbes rapproche la pensée (ratio) du discours (oratio). Aucune ressemblance n’est plus postulée entre la représentation et la chose.

CONCLUSION

 

Voici quelques éléments de réponse non restrictifs sans être exhaustifs. Car le temps, c’est de l’argent.

Comme au football, il faut savoir et pouvoir cadrer.

 

Rester dans les limites du sujet. Ne pas sauter sur n’importe quelle occasion pour régler ses comptes aux tenants du pouvoir ou aux autres politiciens. Chaque chose à son temps. Ainsi, nous pourrons mener des discussions constructives.

 

En ce qui me concerne, je me sens beaucoup plus à l’aise dans la société civile. En homme libre, je contribue modestement à apporter des solutions alternatives. Si je parvenais, par mes écrits, à ce que la majorité des intellectuels puisse se consacrer, chacun dans sa profession et son hobby, à construire sa province ou une parcelle de l’Afrique, à revenir du moins dans le domaine où chacun est compétent, alors mon temps ne sera pas perdu. Car, consacré à quelque chose d’utile. Au partenariat des citoyens.

Et laisser les politiciens faire leur métier complémentaire. Cela n’empêche pas d’être critique et de disposer des statistiques pour parler vrai et de la même chose. Au lieu de rester toujours aux murs des lamentations.

 

Il me semble que l’Afrique, après quarante années d’indépendance où les régimes politiques ont échoué, ce n’est pas la bonne direction de multiplier des partis biberons. L’Afrique devrait plutôt retrouver d’autres voies alternatives. Ce sera l’objet des articles à suivre.

 

Sema Kweli

Le 6 octobre 2002